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Stanza

13 janvier 2012

Je n'étais pas la muse éperdue de douceur, aux

Je n'étais pas la muse

éperdue de douceur, aux cheveux noirs et comme de l'eau

invincible et pure

légende et portant sur elle toute les saisons 


J'étais salie de remords

de noires crevures me pourrissant l'âme et la chair bientôt

des croûtes de sang sur mes doigts et mes coudes

l'oubli et l'odeur du livre dans un recoin de ma tête.


J'aimais être battue, être meurtrie

j'aimais parer mon sourire de sang


dégueulasse et la puanteur

était mon égale


leur corps étaient si beaux, si fins, si pâles

ils me semblaient à la fois ridicules

et désespérants

 

je pourrais les regarder mais je ne le fais pas

les autres les dévorent

je pourrais les effleurer des yeux mais je ne le fais pas

je suis dans ma fierté putride

ma douleur qui s'attache

mes larges habits noirs


je dort dans mon vomi sur le plancher d'ébène

j'oublie mes rêves parce qu'ils sont peuplés

de moi

et d'eux


leurs mains me font frissonner


je préfère brûler de l'intérieur

me consumer

comme un papillon dans le feu de Samain.

Juste un papillon

dans le feu

de Samain.

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4 janvier 2012

(et une gueule de merde)

J'ai un compte flickr, yuppi-yu !
P1130346

P1130343

20 décembre 2011

Je parcoure de plus en plus des blogs de suicide

Je parcoure de plus en plus des blogs de suicide girls, de filles aux idées tranchant carrément avec celles de mon encourage, et je crois que la lecture de leurs textes, photos et illustrations m'a apporté une grande remise en question.

Il me suffit de parler de poils sous les bras à mes amies pour faire naître sur leurs visages une expression de dégoût et de répulsion non feinte. Ou encore d'entendre des choses comme «Elle a un joli visage. Dommage qu'elle soit si grosse. Les femmes grosses sont forcément mal dans leur peau.»

Et ne comptons plus les cris de douleurs des femmes, dans leurs salle de bains, qui s'arrachent méticuleusement le moindre poil de leur peau, les voyant comme une espèce de malédiction qu'il faut continuellement vaincre.
Ne comptons plus la montée en flèche des maladies telles que l'anorexie ou la boulimie, au cours de ces dernières décennies.

Et pourquoi ? D'où vient cette espèce de mutilation volontaire, ce carcan qu'on s'impose à nous même, ces innombrables tortures que l'on s'infligent afin de ne surtout pas sortir de ce moule qui nous rendra socialement acceptable ?

La publicité, les clips, les images, les affiches, qui nous véhiculent constamment ces canons de perfection qu'on doit absolument rechercher, qui nous assaillent de partout, constamment, jusqu'à s'infiltrer une place dans notre inconscient, au plus profond de nous-même.

 

Les poils ne font pas de nous des êtres plus sales. La graisse ne fait pas de nous des êtres déprimés, insipides, sans valeur et dénués de beauté.

 

Et si l'on concevait la beauté autrement ? Et si, au lieu de répondre à une liste de critères strictes, elle était quelque chose de beaucoup plus unique, de propre à chacun ?

C'est réduire nos chances de découvrire des personnes formidables que de se limiter à leur non-adhérence aux canons de beauté occidentaux.

Elles le disent mieux que moi :

http://ipomee.canalblog.com/

http://cafelanguedepute.canalblog.com/

 

 

9 novembre 2011

yeah but noo but yeah but noo

Il y a des fois où j'ai juste envie de m'asseoir devant l'incroyable déflagration qu'est la musique de Warpaint (c'est à dire devant mon p'tit lecteur de CD) ( et non, pas devant elles, ça voudrait dire qu'elles vivrait tout le temps dans mon salon et, comment dire, c'est  un GROS FANTASME, mais ça s'arrête là), et de rester là, à baver, pendant des jours, voir des mois, et même des années.
Voilà, c'est dit.
J'ai fais quelques dessins bizarres récemment, et vous pouvez me lynchez à souhait étant donné leur évidente médiocrité -mais, quand même, je les aime bien.

P1130259 

Robot philosophe

P1130255 

Un portrait de Nemesis, ou quel que soit son pseudo, une des plus belles femmes du monde. 

P1130254 

Délire post-position du lotus

 

P1130256 

Secte bleue de l'oiseau plat et de l'aigle à bec tordu 

 

31 octobre 2011

Miniam

 

Il y avait une odeur âcre dans le bâtiment. Nous étions tous assis, serrés les uns contre les autres, tremblant de froid malgrès tout, dans la pénombre du gymnase. Les professeurs les plus courageux étaient debout, et circulaient pour essayer de recourir aux besoins des élèves – couvertures, nourritures, médicaments, boissons. Nous étions ici depuis trois jours déja, et à travers les conversations inaudibles mais paniquées des professeurs, nous sentions bien que les vivres s'épuisaient. Les autres étaient assis ici et là, comme nous, arborant la même expression.

Une lumière pâle d'un jour de pluie sans fin éclairait vaguement l'endroit, à travers les grands rectangles aux verres flous qui servaient de fenêtres.

Avec un rictus ironique qui n'avait pas la force d'être un sourire, je nous revoyais sur ce même bitume, jouant au basket ou au volley, sans se soucier de rien.
Nous étions dans l'instant. Nous l'avions été. Je n'avais jamais été bonne en sport, mais la simple présence de mes amis suffisait à me rendre ces heures agréables.

Sur mon épaule droite, Carmia avait posé sa tête et dormait comme une enfant. La plus insouciante, la plus innocente. Peut-être ferme-t-elle les yeux pour ne pas voir nos visages, me disais-je.

Arméline, elle, regardait dans le vague, affichant la même expression vide que tout le monde ici.
Nos visages étaient couverts de taches de boues, d'écorchures dues à la course, nos cheveux étaient emmêlés de terre et d'eau. Nous étions sales.
Et nous allions mourrir.

On le savait, on le sentait. C'était dans l'air, comme une sorte de sentiment grinçant qui tonnait au plus profond de nous-mêmes, de plus en plus fort. Ils allaient nous trouver.
Ils allaient pister notre odeur, comme les chiens qu'ils étaient. Ils allaient nous retrouver. Nous tuer avec déléctation, devant nos amis, pour les tuer ensuite.
Les premiers tremblements de sols se firent ressentir. Ils étaient tous là. Ils arrivaient.

Les yeux dans le vide, Arméline murmura :

"Ca y est."

Son visage ne changea pas d'expression.

Tous échangèrent des regards entendus.
Nous nous levâmes avant même que les professeurs donnent les ordres, et allâmes nous asseoir dans le fond du gymnase.
"Ils ne nous sentiront pas, firent les professeurs à voix basse. Restez dans vos positions, ne paniquez pas, et ne parlez pas fort."

Il n'ajouta aucun mot d'encouragement. Il savait combien son discours était vain, il savait lui-même que nous n'avions aucune chance. Nous le savions tous. L'heure de la mort était venue, et nous étions largement préparés. Pas à la combattre, mais à l'accueillir.

 

Une heure était passé. Carmia s'était réveillée, m'avait demandé s'il me restait à manger. Je n'avais plus rien. Elle avait fait un sourire triste et s'était recouchée sur mon épaule. Ma main jouait avec ses cheveux, et mes lèvres la bercaient d'une mélodie douce, tandis que le silence régnait sur les quelques centaines d'élèves que nous étions.
Alors, nous savions.
Le sol trembla plus fort que jamais, et des feulements rauques se firent entendre. Ils étaient là.
Les non-hommes. Les ravagés. Derrière nos murs. Ils seraient là.
Une contraction nous saisit tous, comme une morsure glaciale qui nous prendraient aux tripes.
Nous étions déjà morts. Personne ne bougea. Certains fermèrent leurs yeux, réfugièrent leur têtes entre leur genoux, rejoignant en pensée un souvenir doux et chaud pour s'exiler de l'endroit putride où nous allions perdre la vie.

Des grincements se firent entendre.

Alors, quelqu'un se leva. Une fille. Une fille de ma classe. Je ne la connaissais pas, je ne me rappellais même plus de son nom. Miniam, peut-être. Oui, c'était cela. Quelquonque.

Et pourtant, elle s'était levé. Son visage n'affichait aucune expression, sinon la même fatigue qui pesait sur nos épaules.
Elle marcha jusqu'au milieu du gymnase. Ses pas résonnaient calmement dans l'air glacé.

Elle s'arrêta. Et ils entrèrent.

Une armée, de gens démenbrés, aux canines si longues qu'elles envahissaient leurs machoires. Leur chaire était pourrie, leurs ongles acérés et tranchants. C'était le moment de notre mort.

Alors ce que je vis resta gravé dans ma mémoire à tout jamais.
Ils se pressèrent autour d'elle, l'attaquant de leurs gestes d'animaux, vifs et cinglants. Ses poings répondaient à chacun d'eux, comme des pierres tombant d'une montagne. Elle les désarçonnait, petit à petit, plaçant sa main raide et droite dans l'air, esquivant chacun des coups au moyen d'une agilité prodigieuse. Alors, elle saisit un bâton de bois qu'on avait brandi contre elle, puis commença à le faire lentement danser entre ses doigts.

Miniam perça des abdomens, vola autour de ses futurs cadavres avec l'aisance d'un ange de la mort.
Elle enfonçait ses ongles dans le crâne de leur visages putréfiés, déchirait leur peau comme du papier peint. Ses épaules nues se maculaient d'un sang qui n'était pas le sien. Ses vêtements devenait un cuir de chasseresse autour de sa peau. Elle tuait, tranchait, esquissant les courbes les plus douces pour frapper avec le plus de force. Tous tombaient. Lorsqu'ils enfonçaient leurs dents dans ses poignets, c'était leur tête qui s'arrachait.
Comme les pétales d'une fleur grandissante étaient allongés ses cadavres autour d'elle, et rien ne l'arrêtait plus.
Nous étions pétrifiés, et elle dansait la mort avec une grâce absolue.

 

Quand enfin tous furent tués, elle demeura là, immobile, au milieu de la boucherie qu'elle avait faite pour nous protéger.
Une rumeur d'allégresse et d'admiration gronda dans la foule, comme un spasme immodéré.
Nous étions stupéfait, et un espoir nouveau, étrange, auquel nous n'avions pas gouté depuis longtemps, se glissa timidement en nous, brisant l'idée du destin abominable que nous nous étions construit jusqu'alors.
Mais un cri déchirant, une plainte incomparable résonna et brisa tout les murmures.
Miniam s'était recroquevillé sur elle-même, comme blessée, alors que son corps était intacte. De sa gorge, un cri affreux avait retentit, une plainte déchirante.
Certains s'approchèrent. Ils me dirent plus tard qu'elle pleurait toute les larmes de son corps.
Ils me dirent que ses mains étaient crispées, que ses bras serraient son ventre, que sa peine l'avait fait mordre ses lèvres jusqu'au sang.
Elle pleurait, et dans sa voix, il y avait les cris de centaines de mères qui venaient de perdre leurs enfants pour toujours.

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25 octobre 2011

Hoy

Bon, je crée ce blog pour faire partager des textes, photos, dessins, etc...

Bonne visite.

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