Je n'étais pas la muse éperdue de douceur, aux
Je n'étais pas la muse
éperdue de douceur, aux cheveux noirs et comme de l'eau
invincible et pure
légende et portant sur elle toute les saisons
J'étais salie de remords
de noires crevures me pourrissant l'âme et la chair bientôt
des croûtes de sang sur mes doigts et mes coudes
l'oubli et l'odeur du livre dans un recoin de ma tête.
J'aimais être battue, être meurtrie
j'aimais parer mon sourire de sang
dégueulasse et la puanteur
était mon égale
leur corps étaient si beaux, si fins, si pâles
ils me semblaient à la fois ridicules
et désespérants
je pourrais les regarder mais je ne le fais pas
les autres les dévorent
je pourrais les effleurer des yeux mais je ne le fais pas
je suis dans ma fierté putride
ma douleur qui s'attache
mes larges habits noirs
je dort dans mon vomi sur le plancher d'ébène
j'oublie mes rêves parce qu'ils sont peuplés
de moi
et d'eux
leurs mains me font frissonner
je préfère brûler de l'intérieur
me consumer
comme un papillon dans le feu de Samain.
Juste un papillon
dans le feu
de Samain.