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Stanza
13 janvier 2012

Je n'étais pas la muse éperdue de douceur, aux

Je n'étais pas la muse

éperdue de douceur, aux cheveux noirs et comme de l'eau

invincible et pure

légende et portant sur elle toute les saisons 


J'étais salie de remords

de noires crevures me pourrissant l'âme et la chair bientôt

des croûtes de sang sur mes doigts et mes coudes

l'oubli et l'odeur du livre dans un recoin de ma tête.


J'aimais être battue, être meurtrie

j'aimais parer mon sourire de sang


dégueulasse et la puanteur

était mon égale


leur corps étaient si beaux, si fins, si pâles

ils me semblaient à la fois ridicules

et désespérants

 

je pourrais les regarder mais je ne le fais pas

les autres les dévorent

je pourrais les effleurer des yeux mais je ne le fais pas

je suis dans ma fierté putride

ma douleur qui s'attache

mes larges habits noirs


je dort dans mon vomi sur le plancher d'ébène

j'oublie mes rêves parce qu'ils sont peuplés

de moi

et d'eux


leurs mains me font frissonner


je préfère brûler de l'intérieur

me consumer

comme un papillon dans le feu de Samain.

Juste un papillon

dans le feu

de Samain.

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